Recherche : non à une loi inégalitaire

Commentaires

#1006

Si Darwin avait été chercheur aujourd'hui, il aurait été classé comme "non publiant" et éjecté du système. A bon entendeur.

Guillaume Dugué (Paris, 2019-12-10)

#1020

1- Parce que j'aime mon métier mais qu'il y en a assez de la précarité des jeunes chercheurs
2- Marre de courir après les financements pour pouvoir travailler et vivre de sa passion
3- La recherche se meurt, il faut agir !

Marion Mennesson (Paris, 2019-12-10)

#1044

Je signe pour que la recherche ne soit pas influencée outre mesure par les spéculations financière et les effets de mode.

Pierre-Yves Boisson (Rennes, 2019-12-10)

#1045

Je ne voyais pas le monde de la recherche comme étant aussi précaire au cours de mes études. J'ai eu la chance de côtoyer différentes générations de chercheurs, allant des CDIsés jusqu'au post-doctorants de plus de 40 ans en passant par mes camarades doctorants et les potentiels futurs chercheurs fraîchement sortis du lycée. Tous ces gens travaillent comme des forcenés pour finalement courir après les financements et les postes, le tout en produisant, en publiant et en relisant les papiers de leurs pairs sous une pression constante et sans compter leurs heures. Je signe en espérant que cette lettre permettra de sensibiliser les autorités capables de changer cette situation.

Maïlys Piau (Strasbourg, 2019-12-10)

#1047

La future loi de programmation de la recherche va à l'encontre des recommandations des sociétés savantes académiques de France.

Philippe Lemoisson (Montpellier, 2019-12-10)

#1051

La recherche à besoin de moyens, pas de discours et d'une sélection pseudo darwinienne qui reviendra, encore plus qu'aujourd'hui, à une véritable oligarchie.

Guillaume COMPARATO (Grenoble, 2019-12-10)

#1053

Je dénonce les effets négatifs d'une loi inégalitaire de programmation de la recherche.

Nathalie Machon (Asnières sur Seine, 2019-12-10)

#1078

La coopération et l'entraide, et non la compétition, sont les clés du succès et de la survie.
Malgré un sous-financement chronique de la recherche depuis de nombreuses années, la France n'a pas à rougir de sa place dans la science mondiale, justement grâce à la coopération et la synergie entre les scientifiques.

Alexis Verger (Lille, 2019-12-10)

#1104

Je signe car je suis un doctorant en Ecologie. Dans un avenir qui s'annonce pour le moins très inquietant, les recherches en sciences naturelles et de l'environnement sont cruciales. Bien sur, les sciences sociales, économiques sont tout autant importante dans ce contexte. Où le gouvernement declare des propos aberrant, je m'engage a defendre le monde de la recherche par cette humbe signature.

Bastien Parisy (Toulouse, 2019-12-10)

#1108

La référence au Darwisme social dans le discours du PDG de la plus grande institution de recherche de France est une grave erreur. La vision d'une recherche basée exclusivement sur la compétition entre équipes et individus dans les équipes est contre-productive et n'est certainement pas un outil de management efficace de la recherche. L'incitation à la coopération, à la pluridisciplinarité, au montage de projets collectifs ambitieux, à la convergence des activités des chercheurs et des enseignants chercheurs dans les unités de recherches mixtes et à travers des programmes mobilisateurs (nationaux et surtout européens) voilà ce qu'il faut viser. La recherche publique a besoin d'une ambition collective, et des moyens nécessaires à la réalisation de cette ambition.

Erwin Dreyer (Nancy, 2019-12-10)

#1113

Je suis d'accord avec la philosophie de ce texte, les mouvements de fond de la science internationale vont à la coopération et au partage, et non à la compétition individuelle.

Jean-Eudes HOLLEBECQ (Montpellier, 2019-12-10)

#1115

Pour ne pas créer une différence de traitement entre les disciplines ou sujets "rentables" et les autres

Loïc Baulier (Lorient, 2019-12-10)

#1116

Je suis entièrement d'accord avec ce texte, rédigé par un authentique spécialiste de biologie évolutive, qui n'a guère de mal à démonter les justifications pseudo-darwiniennes de cette LPPR. Le complément de cette critique serait une généalogie de l'invocation darwinienne au service d'une idéologie économique néo-libérale. Cette idéologie refuse depuis des décennies de s'interroger sérieusement, c'est-à-dire empiriquement, sur ses effets dans le monde réel.

Emmanuel Salanskis (Strasbourg, 2019-12-10)

#1118

"le salaire annuel brut d’entrée moyen des chercheurs en France représente, en parité de pouvoir d’achat, 63% du salaire moyen d’entrée perçu par les chercheurs en Europe et dans les pays de l’OCDE".
A BAC+8, ras le bol d'être ainsi méprisés.

Arnaud DOWKIW (Orléans, 2019-12-10)

#1120

Cette loi renforçant les inégalités n'aura pour effet que d'asphyxier la recherche publique française qui est en perte d'attractivité depuis maintenant plusieurs années (pression de publication, débuts de carrière anormalement précaire, manque de subventions, etc.). L'effet final sera tout simplement que la France (comme dans de plus en plus de domaines) sera encore plus à la traîne par rapport aux autres pays et ses jeunes chercheurs la déserteront en masse. Comme la pétition le démontre, le quantitatif n'est pas systématiquement gage de qualité, et cette pression grandissante va favoriser la "mauvaise science" ou pire, les méconduites.

Stephen Mulero (Saint Cyprien, 2019-12-10)

#1126

Je signe parce que je suis en désaccord profond avec l'évolution que connais le monde de la recherche depuis les dernières décades, évolution néfaste qui ne s'arrêtera certainement pas avec de telles lois. En tant que jeune chercheur, côtoyant de nombreux autres jeunes chercheurs, nous sommes nombreux à être fatigués de cette compétition intense, fatigués de tout donner et de mettre notre santé en péril au nom "d'un métier passion" qui ne nous promet que très peu d'avenir. Chaque année, de nombreux individus talentueux et dévoués, prêts à s'investir sans compter (au détriment de leur vie personnelle et de leur santé), arrivent sur le marché du travail de la recherche française avec pour seule option : se battre encore et encore, pendant des années de précarité, afin d'espérer avoir peut être un jour un poste permanent, en ayant conscience que seulement un très faible pourcentage d'entre nous y arrivera.

Lorsque je me suis engagée dans mes études doctorales, et même avant, dans mes études universitaires, je l'ai fais (peut-être naïvement, j'en conviens) en ayant le sentiment qu'un jour, je serai utile à la société. Je voulais mettre mes services à la création d'un monde meilleur (et dans le cas de l'écologie, mon domaine d'étude, d'un monde qui survivra, tout simplement). Et je pensais que la recherche était le domaine idéal pour y parvenir. Je pensais qu'en menant des travaux de recherche, j'allais apporter des réponses à des questions d'intérêts publics et que ces réponses permettraient aux gestionnaires et politiques d'améliorer les choses.

Pourtant, ce que je ressens aujourd'hui peut être résumé ainsi : mon travail et les sacrifices que je fais servent à nourrir un monde de la recherche qui s'est fait rongé par le capitalisme, un monde pompeux dans lequel ceux avec un ego plus grand qu'eux et prêts à écraser les autres sont ceux qui y arrivent le mieux. Un monde dans lequel le mot "productivité" est le seul qui compte, dénué d'humanisme, dans lequel nos résultats et recommandations ne sont pas écoutés, dans lequel les sacro-saintes publications scientifiques que l'on nous demande de produire en nombre ne servent aucun intérêt public mais seulement à mieux nous classer les uns par rapport aux autres pour nous faire nous entre-tuer un peu plus tous les jours. Un monde dans lequel nombre d'entre nous ne trouvent plus leur place car il ne correspond plus aux valeurs morales que nous avons. Finalement, un monde qui détruit les gens qui étaient prêts à donner pour la communauté et qui se trouvent aujourd'hui, dégoûtés et prêts à tout abandonner pour aller élever des chèvres en campagne, se sentant alors plus utiles.

Un monde dans lequel j'ai hésité à publier ce commentaire associé à mon nom, en pensant que cela pourrait me nuire.

Elodie Portanier (Brest, 2019-12-10)

#1137

Je signe parce que c'est un raison contre productif pour l'avenir de la recherche. La recherche est un processus collectif et a besoin de moyen. Je soutiens vraiment les recommandations des sociétés savantes académiques de France. Nous réalisons un parcours universitaire compliqué (longue études) pour arriver à un doctorat et malgré cela après une thèse (bac+8) combien de CDD faut-il enchainer pour trouver un poste de chercheur, d'enseignant-chercheur ou d'ingénieur de recherche ? Tout cela au détriment de notre vie privée en plus (impossibilité d'acheter un bien immobilier, devoir être mobile tout les deux ans quand on a une famille etc).

Charles POUCHON (Grenoble, 2019-12-10)

#1145

Pleinement d'accord avec la pétition. Approuve fortement cette proposition fondamentale : "Enfin, les choix de société ne doivent pas nécessairement être inspirés de ce qui se passe dans la nature."

Olivier Herrenschmidt (Choisy-le-Roi, 2019-12-10)

#1148

Je signe parce que la question soulevée est essentielle, même si je regrette que la communauté de recherche n'aie pas réagi plus tôt en se laissant piéger par les carottes compétitives des IDEX, LABEX et ces choses en EX autant que par les appels à compétitions de toutes parts... Cette loi conforte cette tendance...

Francis Laloë (Montpellier, 2019-12-10)

#1174

Je signe parce que la croissance généralisée de la stupidité est un motif d'inquiétude qui devrait concerner tout le monde

Eric Garine Wichatitsky (Nanterre, 2019-12-10)

#1177

Je signe parce que la précarité n'a jamais mené à de la recherche de qualité et parce que le "spencerisme", la survie du plus apte, brise toute coopération, pourtant essentielle dans toute production intellectuelle. Et aussi parce que sans "petites mains" (temporairement) qui acceptent de faire de l'administratif et des cours de première année, les "grands chercheurs" ne seraient rien. Les "petites mains" ne doivent pas le rester toujours car elles aussi ont des projets ambitieux et intéressants.

Alexandra Sippel (Toulouse, 2019-12-10)

#1181

Je partage complètement l'analyse qui est faite, dans les sociétés organisées il est plus rentable de bien faire fonctionner le groupe que de créer une compétition entre individus qui leur fait gaspiller leurs ressources non pas pour produire mais pour être au dessus des autres.

Jacques David (Montpellier, 2019-12-10)

#1183

100% d'accord avec tout ce qui est dit, et sur la compétition et sur la ridicule comparaison avec la nature.
Prendre en compte toutes les catégories de personnel.

Sophie Labonne (Gières, 2019-12-10)

#1192

Accord complet avec le texte de la pétition

Jean-Gaël BARBARA (PARIS, 2019-12-10)

#1195

Je signe pour qu'émerge enfin un système de recherche respectueux de son personnel, toutes catégories confondues, et libre de mettre en oeuvre des objectifs jugés pertinents, sans critère de rentabilité.

Olivier Bignon-Lau (Nanterre, 2019-12-10)



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